Promenade ou plongeon parmi les petits poissons ? [PV]

November revenait de son week-end en "famille", tout le monde avait été réunis pour l'anniversaire de son père, 45 ans déjà ... Et en prime l'annonce des fiançailles de son frére. A peine avait-elle posé ses valises ,qu'elle eut envie d'aller courir pour se défouler.
November avait enfiler vite fait son jogging et ses chaussures de sport. Rien de meilleur pour garder la forme, se disait-elle souvent, ses écouteurs dans les oreilles, elle avait commencer à courir en direction de Central Park. Jamais November ne pourrait courir sans la musique, et le rap c'est parfait, bien que ce ne soit pas sa musique préférée ! Plus le chanteur est en colère, mieux c'est ! Par exemple : Eminem est le type idéal quand on court, parce qu'il en veut à la terre entière. Mis à part le rap, le rock était aussi une musique parfaite pour la course à pied : plus entrainant on fait pas ! Ce que November appréciait dans la course à pied c'est que même si c'est dur et tout ça, mais ce qu'elle aime c'est cette sensation de puissance dans les jambes, comme si ... comme si elle pouvait tout faire !

Bref, elle arriva au alentour de Central Park et pris la direction de l'étang, c'était l'endroit qu'elle préférait dans New York, là où on ne voyait plus les grattes ciels grâce à la hauteur des arbres, et où on n'entendait presque plus les voitures klaxonner. Lorsqu'elle arriva prés de l'étang, la chanson 'Teenagers' de Chemical Romance se termina et laissa place à 'Kiss with a fist' de Florence and The Machine. November fit alors quelques fractionnés pour terminer sa course.

Elle s'arrêta sur un banc, elle fit quelques étirements et sortit sa bouteille d'eau de son sac à dos pour étancher sa soif. Elle contemplait l'étang, puis elle tourna la tête, et s'aperçu, à deux pas d'elle, des amoureux en train de se bécoter ! Sa première réaction fut de s'éloigner et de détourner la tête, mais ce fut plus fort qu'elle, elle resta clouée là. Comme devant un "soap" à la télé. On a beau trouver ça gnangnan, on ne peut pas s'empêcher de regarder jusqu'a la fin.
Puis, November décolla enfin son regard des deux amoureux, et rangea sa bouteille d'eau dans son sac. Elle se leva, pris son sac et alla s'allonger dans un coin d'herbe à l'ombre, elle passa de 'Kiss with a fist' à une chanson calme : 'Breathe me' de Sia. Si seulement elle pouvait prendre racine et se transformer en végétal, cela serait pas mal, pensa-t-elle. Puis elle ferma les yeux, le bruissement des branches et la fraîcheur du vent la berçant comme un bébé ...

Quelques instant plus tard, elle rouvrit les yeux et regarda sa montre. Elle avait encore du temps à revendre avant d'aller travailler au bar. Elle se leva, éteignit son MP3 et le mit dans son sac puis elle alla prés de l'étang son sac à la main qu'elle déposa ensuite sur la rive pendant qu'elle s'accroupissait au bord. Elle mis sa main dans l'eau et contempla les petits poissons. Elle se pencha en avant ... trop en avant ... elle se sentie basculer et elle tomba dans l'eau avant d'avoir le temps de s'en apercevoir.
Elle refit surface en maudissant intérieurement sa débilité et sa maladresse.

Dimanche, 16H34 - Brooklyn.

Peter Lindon était assis sur son lit. L'appartement était désert, comme d'habitude à cette heure-ci. De toute façon, les rares personnes à rentrer étaient des filles avec qui il passait une nuit, et dès midi dernier délais, elles partaient, comprenant qu'elles n'avaient été qu'un caprice de plus, une conquête à afficher sur l'incalculable tableau de chasse du jeune homme. Mais aujourd'hui, il s'en fichait bien des filles, de la drogue, de l'alcool ...

Cela faisait désormais une semaine que les Kieff étaient rentrés à New York, et que Peter n'avait cependant aucunes nouvelles d'eux. Il avait l'impression de vivre un véritable cauchemard, et ça depuis quelques années. Et plus spécifiquement depuis que Nikolaï était partit sans rien lui dire. A ce moment là, il avait perdu confiance en toutes les personnes qu'il cotoyait et qui l'entourait, jusqu'à perdre confiance en lui-même. Petit à petit, le jeune homme s'était consolé dans l'alcool, puis, de plus en plus, dans la drogue. Depuis, c'était un cercle vicieux, dont il pensait pouvoir se défaire et se passer. C'est seulement ce soir, six ans après les faits, qu'il se rendait compte de la merde dans laquelle il s'était fourré.

Peter tourna la tête vers sa table de chevet, où trônaient des crayons, des feuilles de papier, et un réveil. Il fut soudain prit d'une frénétique envie de shit. Il se leva, prêt à se rouler un pétard, mais s'arrêta devant le grand mirroir de son armoire. Cela faisait des mois qu'il ne s'était pas fixé plus de 20 secondes dans une glace. Son reflet lui était de plus en plus insupportable, tout comme l'image qu'il donnait aux gens. C'est d'ailleurs pour ça qu'il sortait de moins en moins, tentant de se faire croire qu'il pouvait se passer de ce monde superficiel qu'est celui de la nuit. Le jeune homme fixa son visage, fronçant les sourcils. Il compta mentalement.

* Un ... Deux ... Trois ... Quatre ... Cinq ... Six ... Se...*

Prit d'un excès de rage, il balança son poings dans la glace, qui sous le choc, se brisa en plusieurs morceaux. Sept ans de malheur. Qu'est ce ça pouvait bien faire de toute façon. Sa faisait déjà six ans qu'il était dans un merdier pas possible, qu'il était devenu le mec le plus pitoyable du monde. Alors sept ans de plus, honnêtement ... Des larmes de rage montèrent aux yeux du jeune homme, qui, s'assuyant d'un revers de main, constata que celle-ci était couverte de sang. En plus de s'être attiré plus de malheur qu'il n'en avait déjà, il venait de se blesser. Il hésité à rester planter dans sa chambre, et se vider de tout son sang, mais se trouva ridicule et partit faire un bandage dans la salle de bain.

17H26 - Central Parc

Après avoir pensé sa plaie, Peter décida de s'habiller et sortir prendre l'air. Ses idées seraient plus clair, et il serait moins énervé en rentrant pour réparer les dégats. C'était aussi une sage résolution, plutôt que d'écouter ses idées morbides. Vêtu d'une chemise à manche courte noire, d'un jean délavé et d'une veste de sport blanche, le jeune homme se dirigea d'un pas lent et traînant vers Central Parc. Malgré l'agitation de la fin du week end, il appréciait l'endroit. Autrefois, il venait jouer au lacross avec Nikolaï, puis ils regardaient ensemble les filles, qui bronzaient en bikini aux moindres rayons de soleil. Ce souvenir fit l'effet d'un coup de couteau dans le coeur de Peter. Penser au passé ne lui faisait pas éprouver qu'une simple mélancolie. C'était bien plus profond et blessé que ça n'en avait l'air.

Tout en réfléchissant à sa vie détestable et râtée, Peter s'approcha de l'étang. Il avait chaud, et la vue de ce point d'eau, perdu dans le parc, soulageait étrangement sa peine. Il s'assit sur un banc, observant les canards qui passaient ça et là. C'était bizarre d'observer des animaux qui flottent sur l'eau, mais comme eux, les pensées de Peter virevoltaient, légères et innocentes. Pour la première fois depuis longtemps, il se sentait comme un mec de son âge, c'est à dire 23 ans. Un mec qui a toute sa vie devant lui pour faire des choses bien, pour se respecter, s'aimer lui-même et peut être un jour aimer quelqu'un. Il était trop jeune pour penser que sa vie se résumait au terrible échec d'être accro à l'alcool et à la drogue, et que tout était finis après ça. Un puissant sentiments de combativité et de courage l'envahit, adrénalisant le sang dans ses veines.

Soudain, Peter vit les choses sous un angle différent. Il observa les arbres, et leurs feuilles vertes, qui étaient encore fraîchement poussées. Entre les branches, des rayons de soleil lui fouettaient le visage. Le jeune homme remarqua des couples, des parents et leurs enfants, qui se promenaient, main dans la main. Quelque part, il enviait les gens d'avoir des gens sur qui compter. Lui, il n'avait plus rien. Ni famille, ni amis. Tournant son regard sur l'étang, il remarqua une jeune fille aux cheveux auburns qui s'approchait de l'eau. Elle penchait dangereusement vers l'avant. Peter n'arrivait pas à distinguer son visage, à cause de ses cheveux qui pendaient tout autour. Enfin, il la reconnut, lorsqu'un courant d'air frais les fit virevolter dans tous les sens. Il ignorait son nom, mais elle travaillait dans le même bar que Olivia, son ex. Il l'avait déjà vu de nombreuses fois, mais n'y avait jamais prêté attention. Il observa la brunette, attentivement, se demandant moqueusement si elle tomberait à l'eau ou non.

Peter resta de longues minutes à fixer la jeune serveuse en face de lui. Elle était toujours penchée vers l'étang, observant probablement les nombreux poissons rouges qui s'y trouvaient. C'était quand même dingue de passer autant de temps à les regarder. Un bien curieux passe temps. Cependant, il fut de courte durée, car en quelques fractions de secondes, la jeune fille chancela en avant, et tomba tête la première dans l'étang. Par réflex, Peter se leva, et courut dans sa direction. Bien sûr, il n'y avait que peu de chance qu'elle se noit, car l'eau n'était pas profonde. La jeune fille réapparut à la surface, et Peter se précipita à sa rencontre, lui tentant la main pour l'aider à sortir de l'eau.

<< Est ce que ça va ? >>

Aprés être réapparut à la surface de l'eau, November vit un jeune homme se précipiter vers elle. Son visage lui paraissait familier ou du moins elle devait l'avoir croisé quelques part mais où, ça elle ne le savait pas ! Le garçon était grand, plutôt mince et musclé, sans plus. Elle l'observait attentivement lorsqu'elle se rendit compte qu'elle n'était toujours pas sortis de l'eau, elle secoua vivement la tête et pris la main que lui tendais le jeune homme. Elle lui souffla un : "Merci".
Puis, elle regarda ses vêtements trempés, ses cheveux collés sur ses joues, elle les mis derriére ses oreilles avant de relever ses yeux vers le mystérieux jeune homme.
Elle soupira, puis lui sourit.

"Oui, enfin si on peut aller bien en étant ridicule", lui répondit-elle avec un rire amer."Merci, de m'avoir aider", répéta t-elle.

November ne s'était jamais sentis aussi ridicule qu'à ce moment précis de son existence ! Elle aurait voulu que le sol s'ouvre sous ses pieds et pouvoir disparaître 1000 pieds sous terre.
Ses vétements lui collés à la peau, heureusement qu'ils étaient noirs sinon le ridicule aurait été complet ! Novemeber continuait à s'interrogeait sur l'identité du jeune homme.

" Excusez-moi, est ce qu'on se connait ?", lui demanda t-elle.

Elle n'aimait pas beaucoup demander cela aux personnes qui lui disait quelque chose car soit ces personnes lui répondait "Oui, tu ne te rappelle pas de moi ?" ou "Non, vous vous trompé de personne mademoiselle" mais November se devait, rien que pour sa santé mentale, de demander cela à ces personnes car cela touner vite à l'obsession !
Elle tourna la tête et ramassa son sac, puis elle reporta son attention sur le jeune homme et le détailla un peu plus. Elle avait conscience que cela géné souvent les personnes mais elle ne pouvait s'empêcher de les fixer. Il avait les cheveux cuivrés, en bataille lui allaient plutôt bien.
Cela lui donnait des allures de bad-boys à peine levés de son lit, son nez était droit et son visage fin. Un peu comme un ange tombé du ciel. Ce qui était plutôt le cas en ce moment, c'était un ange tombé du ciel pour November, son "sauveur" !

[HS: Désolé c'est vraiment nul comme reponse Sad

je me rattraperais à la prochaine ! ]

[HJ: Non, non, c'est bien, ne t'inquiète pas ! Wink

]

Peter tira doucement la jeune fille de l'eau. Elle était trempée, et paraissait avoir froid. Le jeune homme l'observa. Ses vêtements la mettait en valeur, surtout collés à cause de l'eau. Il détourna ses pensées mal placées pour se pencher sur ses bonnes résolutions. Il venait de faire sa BA de la journée. Sa aurait vraiment été idiot de tout gâcher maintenant ! Les regards des deux jeunes gens se croisèrent. Oui, ils s'étaient déjà rencontré auparavant, c'était obligé.

Il se rappela la jeune fille derrière le comptoir du bar, servir et rammasser les verres, prendre les commandes. En fait, il l'avait déjà remarquée, mais elle semblait tellement naturelle et discrète comparée à la sulfureuse Olivia. Ce souvenir raviva en lui la blessure de leur séparation. C'était idiot, il ne l'aimait même pas, cependant, il appréciait son ex petite amie. Et il était probable que le malaise vienne aussi de l'instabilité de Peter. A force, ça le pesait. Il aurait bien aimé pourvoir AIMER pour de vrai, mais aucune fille ne le captivait. C'était plus une attraction physique, mais il en avait rapidement fait le tour. Il voulait quelque chose de nouveau, de passionnant ...

La jeune fille tremblait. Cela n'étonna pas Peter. Le temps était beau et doux, mais il y avait un petit vent frais, et l'eau devait être gelée. On était qu'en mars après tout ! Il y a un mois encore, il neigeait sur Central Park ! Peter enleva sa veste de sport, et la posa délicatement sur les épaules de la jeune fille, sans avoir de gestes déplacés pour autant.
Il afficha un simple sourire. Cela faisait des mois qu'il n'avait pas esquissé un sourire sur ses lèvres. Là, il ne se forçait pas, c'était juste pour se sentir un peu plus chaleureux, et un peu moins junkie solitaire.

Ils s'observèrent librement encore quelques minutes, puis la brunette demanda si ils se connaissaient. Peter hocha la tête. Cela faisait longtemps qu'ils s'étaient croisés pour la première fois. Mais ils n'avaient jamais prêtés attention l'un à l'autre. C'était quand même une situation assez étrange.

<< Je suis Peter Lindon, un ex copain d'Olivia, vous travaillez ensemble. D'ailleurs, je suis un habitué du bar >>

C'était assez honteux à avouer. Là, en ce bel après-midi, Peter ressemblait à un sauveteur, une personne bien. La nuit, il se transformait en une personne démoniaque, attirée par les substances illicites, dangereuses, qui ne respecte rien ni personne. Elle avait bien du le voir au moins une fois, quand il s'était battu il y a deux semaines à la sortie du bar, ou quand il était ivre mort à la fermeture, sur l'une des banquettes. Tout à coup, il avait vraiment honte de l'image qu'il donnait aux gens. Mais qu'est ce qu'il foutait bordel ? Il baissa les yeux, regardant ses pieds.

Lorsque November frissonna le jeune homme recouvrit ses épaules de sa veste de sport. Elle trouva ce geste prévenant et trés attentionné de sa part, la plupart des personnes se seraient contenté de la sortir de l'eau puis ils auraient passé leurs chemins mais ce n'étaient, apparemment, pas dans les intentions du jeune homme.

Elle le remercia d'un hochement de tête et d'un sourire qu'elle voulut chaleureux.
Aprés quelques minutes, il lui répondit qu'il était un ex copain d'Olivia et un habitué du bar. Olivia est une personne gentille mais trés extravertie, qui se soucie peu du regard des autres mais aussi la collégue et amie de November.

November sourit et fut ravie de pouvoir enfin mettre un nom sur ce visage un peu "famillier". Peter venait de baisser les yeux.

"Alors c'est toi Peter ?", dit-elle avec un sourire, "Olivia m'a parler de toi mais elle ne m'a permis de mettre un visage sur ton prénom", poursuivit-elle.

November commençait à se souvenir de lui, elle ne le servait presque jamais car c'était presque toujours Olivia qui prennait sa commande, à chaque fois November avait l'impression que Peter essayait de noyer un profond chagrin ou de fuir quelque chose grâce aux verres d'alcool.

Elle préféra se taire, elle ne voulait pas qu'il la prenne pour une psychologue qui viendrait se mêler de ses affaires alors qu'il n'avait rien demander.
Il regardait encore ses pieds, November fronça les sourcils.

"Est-ce-que tout va bien ?",s'inquiéta t-elle.

Peter paraissait désapointé et malheureux. November ne comprit pas bien son brusque changement d'attitude et ce n'était pas une fille alors ont ne pouvait pas mettre en cause la bonne vieille excuse : les hormones, quoi que ...

[ HS : Désolé c'est encore pas trés long Sad

! ]

Un silence s'installa entre les deux jeunes gens. Peter fixait toujours le bout de ses chaussures, anxieux de ce que November pouvait penser de lui. Il avait honte de lui, de son comportement immature et irresponsable. D'ailleurs, c'est seulement maintenant qu'il remarquait à quel point il était ridicule et puérile. A la limite, il n'avait pas honte pour lui, non ! Il avait plutôt honte de ce que penseraient ses parents par exemple, ou encore de toutes les filles avec qui il était sortit. D'accord, il ne connaissait pas la plus part de ces conquêtes. C'étaient pour beaucoup, des filles rencontrées à une soirée, avec qui il couchait, et le lendemain, il disparaissait. Il ne donnait ensuite plus aucune nouvelle. Et il y avait les conquêtes comme Olivia. Il les connaissait un peu, et puis un soir, ça dérape, on passe la nuit ensemble, et bizarrement, Peter n'a pas envie de s'en aller au petit matin. Alors ça continue. On se revoit comme ça, quelques nuits. Et puis, ça ne fonctionne pas, parce que ce n'est pas ce que l'autre cherche. La plus part du temps, c'est Peter qui fait tout foirer, car c'est lui qui ne souhaite pas d'une réelle relation. Coucher avec la même fille plusieurs fois, ça ne le dérange pas, mais quand il s'agit d'une relation officielle, il part en courant ...

Toujours est-il qu'il avait du blesser bon nombre de ces filles, et il le regrettait. Il savait qu'il en avait fait baver à Olivia en particulier. Il ne la respectait pas, la trompait (même si ce n'était pas officiel ...). Il se rappela même un soir où il l'avait insultée sous l'effet de l'ivresse. Il avait dû tant de fois l'humilier ! Quelle honte elle avait du avoir ! Peter fronça les sourcils et serra les dents. Il était vraiment ignoble parfois, et repenser à tous ces moments où il ne réfléchissait pas le mettait en colère contre lui même. Il regarda sa main bandée et se rappela l'épisode du miroir, seulement quelques heures auparavant. Il comprenait mieux pourquoi il ne pouvait plus se regarder en face.

Il releva les yeux vers November. Ainsi, Olivia lui avait parlé de lui. C'était surprenant. La jolie blonde avait pleins de conquêtes, et était très admirée de la gente masculine. Peter n'était qu'un mec de plus après tout, et qui plus est, pas le genre de "petit-ami", même non officiel, dont on est fière de parler à ses copines. Hum oui ... Surtout après tous le mal qu'il lui avait fait. Peter observa son interlocutrice, surprit encore une fois de ne pas l'avoir remarqué au bar. Il espéra ne jamais lui avoir fait de mal. Elle semblait du douce, si gentille ... Sa lui aurait brisé le cœur de savoir qu'il l'avait insultée ou blessée en disant des insultes sans s'en rendre compte.

Peter fut encore une fois surprit, mais cette fois-ci, parce que November lui demandait si il allait bien. Il n'avait pas l'habitude que l'on s'occupe de lui, ou qu'on s'inquiète de son moral. Il était décidément bien trop seul et depuis bien trop longtemps ! Il regarda dans les yeux November, qui paraissait réellement sincère. Elle ne demandait pas cela juste par politesse. Peter sourit, malgré la douleur qui l'envahissait, et la honte qui pesait dans sa poitrine. Il hocha lentement la tête.

- Je ne sais pas trop ... Oui, je suppose que ça va, ne t'inquiète pas

, soupira-t-il.

Il passa sa main dans ses cheveux, baissant une fois de plus les yeux. Il était gêné. Il releva le regard, et croisa celui de November. La jeune fille lui procurait une sensation de paix et de confiance qu'il n'avait pas ressentie depuis bien longtemps. Il se décida alors à parler, malgré sa honte.

- J'ai juste un peu honte ... Je ne suis pas vraiment quelqu'un de bien. Je pense que tu as du t'en rendre compte plus d'une fois au bar ...

November s'en voulu quelque peu d'avoir dit qu'Olivia lui avait parler de lui, c'était vrai elle n'avait pas menti mais Olivia ne lui en avait jamais dit que du bien de Peter. Elle l'avait toujours décrit comme un homme à femmes, que cela n'avait jamais était que physique et que la routine qui s'était installé entre eux était devenu lassante.
November n'avait jamais compris pourquoi Olivia aimé raconter ce qui ce passer avec toutes ses conquètes, c'était l'aspect de sa personnalité que November n'aimer pas chez elle, cependant elle prennait toujours la peine de l'écouter.
Bien que sa collégue l'ait mis en garde envers Peter, November ne voulait pas le juger. Même un être méchant à une part de bien au fond de lui comme le Ying et le Yang.
Peter releva la tête vers November lorsqu'elle lui demanda si il allait bien, il avait l'air trés surpris qu'elle lui demande cela, comme si il avait été couper du monde trop longtemps, que jamais personne ne soucie de lui. November sourit. Selon lui tout allait bien, mais son expression génée faisait douter la jeune femme. Il reprit la parole et lui expliqua qu'il avait honte, qu'il n'était pas quelqu'un de bien et qu'elle aurait dû s'en rendre compte en le voyant au bar.

Evidemment, November se rappeler de lui, il déclenchait souvent des bagarres une fois avoir bu, le patron était souvent obliger d'appeler la police pour les arrêter, mais il y avait aussi les fois où il était endormi sur les banquettes. Cependant, November n'avait jamais eu réellement d'ennui avec lui, à part une fois où le service n'allait pas assez vite mais il n'était pas le seul à crier aprés les serveuses, à force elle s'y habituer.

" Oui, je t'ai vu te battre, ou t'endormir sur les banquettes, mais cela arrive à tout le monde. Même la personne la plus honnête qui boit n'est plus elle-même.", dit-elle.

Les vétements et les cheveux de November commençaient à sécher grâce au soleil. November se rappeler des week ends désatreux chez sa mére quand elle était gosse, lorsque celle ci rentrer c'était toujours avec un nouveau mec et elle allait faire la tournée des bars jusqu'à pas d'heure et que lorsqu'elle rentrait bruyamment et complétement bourrée, c'était à ses gosses de s'occuper d'elle. November et son frére ne dormait presque jamais du week end, trop inquiets pour leur mére mais elle ne se souciait pas d'eux, trop occupée à se trouver de la drogue et de l'alcool à consommer. Elle regarda autour d'elle et vit un banc de libre.

"Ca te dirait qu'on s'assoit pour discuter ?", lui demanda t-elle.

Peter se rappela les nombreuses fois où ses soirées avaient mal finies. Elles étaient trop nombreuses pour les compter ... Encore une fois, la honte s'empara de lui. C'était horrible ce sentiment de culpabilité, il le rongeait entièrement. Et le pire, c'est que cette fille en face de lui, cette November, ne semblait pasrebutée face à lui. Elle ne ressemblait pas à Olivia, qui était avec lui juste pour l'attirance physique. Elle n'avait pas non plus peur de lui, il ne semblait pas la dégouter. C'est donc avec une grande surprise qu'il la dévisagea. Mais, pourquoi ne s'enfuyait-elle pas ??? Bien évidemment, il venait de l'aider à sortir de l'eau gelée de l'étang de Central Park, qui plus est, elle avait sur le dos sa veste de sport ... Mais quand même ! Après ce que son amie avait du lui dire, et ce qu'il venait lui même d'ajouter, ça l'intriguait.

La jeune fille proposa de s'assoit sur un banc. Là encore, Peter resta interdit. Tous cela était tellement bizarre, étrange ! Il accepta, et s'assit à côté de la petite brune sur un banc en bois, face au fameux étang où elle venait de plonger tête la première. En y repensant, il sourit intérieurement. Elle avait du se sentir stupide, mais pas plus que lui, qui s'avouait qu'il était un raté, et un ivrogne. Que diraient ses parents s'ils voyaient ce qu'était devenu leur fils ? Que penserait Nikolaï s'il le voyait maintenant ? La rage naquit violemment dans son cœur. Il savait que son meilleur ami était de retour en ville, et il avait peur de le revoir à nouveau. Pourquoi était-il partit ? Pourquoi ne lui avait-il jamais donné de nouvelles pendant 6 ans ? Pourquoi revenait-il ?

Peter sortir de ses pensées, et regarda November. Il repensa à sa dernière phrase ... "Même la personne la plus honnête qui boit n'est plus elle-même" Il se mit à rire, piteusement. Il releva les yeux, croisant ceux de sa jolie interlocutrice. Elle devait le trouver débile de rire ainsi, sans rien dire. Elle devait probablement se sentir mal à l'aise. Peter n'avait plus l'habitude de faire attention aux réactions des gens face à lui. La plus part du temps, il était trop ivre ou trop défoncé pour s'en rendre compte, de toute manière ... Mais là, face à November, il se devait d'être un peu honnête, ou du moins, de se livrer quelque peu. Il ne savait pas pourquoi, mais il n'avait pas rencontré de personne qui semble si intéressée par son histoire depuis longtemps. De plus, November semblait être une fille a qui on peut faire confiance. Qu'avait-il a perdre de toute façon ?

- Le problème, c'est que les jours où je ne boit pas sont rares ... Donc, je suis souvent dans un sale état, comme tu as pu le voir ! Et encore, s'il n'y avait que l'alcool ...

Il soupira, et posa sa tête dans sa main.

[ Désolé du retard pour la réponse mais en ce moment je dois reviser mon bac blanc Neutral

]

November entraina Peter vers le banc libre. A chacune des paroles, chacun des faits et gestes de November, Peter semblait stupéfait, surpris comme si il s'attendait à ce qu'elle s'enfuit en courant en braillant comme une perdue. November avait l'impression que ce n'était pas tous les jours que Peter se confiait à quelqu'un, il agissait comme si il faisait une partie de Solitaire et qu'il ne l'avait pas encore fini, comme si sa vie était la partie.
Elle s'assit à coté de lui et croisa les jambes, porta son regard sur l'étang. Un sourire traversa le visage de la jeune femme, elle avait tellement dû paraître ridicule lorsqu'elle était tombée la tête la premiere, elle se promit intérieurement de ne plus jamais admirer des poissons sauf s'ils sont dans un bocal et encore avec sa poisse, elle serait capable de faire tomber le bocal et écraser le poisson au passage !
Peter se mit à rire, ce qui arracha November de ses pensées ridicules. Elle tourna la tête, le regarda avec surprise et croisa son regard. Elle ne savait pourquoi il riait.

Puis il lui avoua qu'il s'abstenait de boire que trés rarement et qu'il n'y avait pas forcément que de l'alcool. November soupira doucement, elle avait l'impression de revenir des années en arriére, les pires années de sa vie à vrai dire sauf que ce n'était pas elle qui se saoulait et qui se droguait mais sa mére. Elle se rappela du jour où son pére avait tout découvert. Il avait ensuite tout fait pour retirer les droits parentaux de sa mére, ce qui avait marché d'ailleurs. Celle-ci était furax mais pas parce qu'on lui avait oté ses enfants mais parce qu'elle ne pourrait plus touché le peu d'argent que son pére lui donné pour pouvoir nourrir les enfants pendant le week end sauf que cet argent n'allait pas dans la nourriture mais dans les fournitures d'alcool et de drogues.
Dépité, Peter venait de mettre sa tête dans une des ses mains. November essaya de le rassurer quelque peu.

" C'est vrai que ce n'est pas une fierté mais l'important c'est que tu a conscience de tes erreurs et de ce qui ce passe, c'est comme ça qu'on commence à changer les choses de notre vie qui nous déplaisent !",

dit-elle.

"Certaines personnes ne prenne jamais conscience du mal qu'ils font, crois moi .... ",

soupira t-elle.

Elle détourna ses yeux de Peter et regarda les passants, les enfants qui couraient devant leurs parents, et leurs grands-parents fiers de ce que leurs enfants étaient devenus. Elle sourit, qu'importe ce que leurs enfants deviennent, les parents sont toujours là pour eux, du moins c'est leur rôle. Elle rit doucement quand un des enfants rentra dans un coureur parce qu'il avait courru trop vite sans regarder où il allait.

Peter resta pendant de longues minutes ainsi, la tête entre ses mains. Il avait tellement honte. Il ne s'en rendait pas compte avant, au contraire, il aimait se donner en spectacle. Mais maintenant qu'il était sobre plusieurs jours de suite, il se rendait compte qu'il avait toutes ses erreurs à réparer et à assumer, et ça, c'était beaucoup moins drôle. Il soupira encore une fois, pensant peut être que la quantité d'air qu'il expirait l'aiderait à se sentir mieux. Même si il était perdu dans ses pensées, comme toujours, il tendait quand même l'oreille, intéressé par cette curieuse fille qui avait réussit à tomber dans un étang de 1m de profondeur en observant les petits poissons, et qui ne fuyait pas en l'entendant dire qu'il était junky et alcoolique.

Enfin, November prit la parole. Il faut dire que Peter avait tellement honte d'avoir avoué ses addictions à une parfaite inconnue, qu'il ne disait plus un mot. Il releva la tête, vérifiant que la petite brune se trouvait toujours à côté de lui, et ne s'était pas enfuie. Mais non, elle était bien là, et elle n'avait pas bougé d'un millimètre. Son regard était ailleurs, et Peter remarqua qu'elle observait les passants. Le parc était particulièrement animé à cette heure-ci. Elle tenta de lui faire comprendre que s'il avait conscience de ses erreurs, il pouvait changer le cours de sa vie. Cela, il le savait plus ou moins, mais il avait sans cesse l'impression que sans l'alcool et la drogue, sa vie n'avait plus aucun sens. Il n'avait jamais rencontré de fille qui l'avait vraiment intéressé, il n'avait pas de boulot, n'écrivait plus de chansons ... Il était finit. Le jeune homme fut particulièrement touché par la dernière phrase de November. Elle n'avait rien d'exceptionnelle cette phrase, mais le ton sur lequel elle était prononcé en dévoilait tous son sens.

Peter comprit alors pourquoi il se sentait si à l'aise avec cette étrangère. Dans son regard absent, on pouvait voir qu'elle avait eu de l'expérience. Quand elle l'écoutait, elle était patiente, elle le comprenait, et ne le rejetais pas. Alors oui, elle devait avoir vécu ce genre de situations. Peter se sentit alors tout penaud, ne sachant pas quoi dire. Il était assez introvertis quand il était normal, et en présence d'une fille, même s'il était séducteur, il ne savait jamais quoi dire dans des moments aussi complexes. Il faut dire qu'il n'avait surtout pas envie de se montrer blessant envers cette fille à qui il se confiait. Il ne se souvenait pas l'avait fait depuis le départ de Nikolaï ... Nouveau soupire ... Mais Peter ne s'attarda pas sur ce souvenir douloureux. Il tourna à nouveau la tête, décryptant le visage de November. Avait-elle était alcoolique ? Ou bien avait-elle vécu en présence de personnes comme lui ? Des montres ...

- Est ce que ... tu as du faire face à des problèmes comme les miens ?

Il hésita avant de s'expliquer un peu plus.

Je veux dire, tu as été ou tu connais des gens qui sont comme moi ?

Le jeune Lindon parlait de lui comme d'un être bizarre, anormal. Il le savait. Mais n'était-il pas totalement marginal ? N'avait-il pas terminé sa vie alors qu'il n'a que 21 ans ? A son âge, il aurait du avoir un boulot, ou faire ses études. Il aurait dû avoir une petite amie, dont il serait fier de présenter à ses parents et à ses amis. Une fille qu'il aimerait de son tout son cœur, qu'il protégerait. Mais à la place de cela, c'était contre lui même qu'il tentait de protéger ceux et celles qui s'approchaient de lui. A la place de cela, il était au chômage, et passait son temps à boire et à se droguer avec le peu d'argent qu'il avait emmagasiné à son arrivée à New York, et aux petits concerts qu'il avait fait avant d'achever sa carrière de musicien et la noyer définitivement. Il avait tout foutu en l'air, et il doutait fortement qu'une quelconque prise de conscience puisse changer sa vie et la ramener à la normale.

November n'avait jamais parler à personne de ce qui c'était passé avec sa mére, pas même ses amis proches. Elle n'avait pas l'habitude de parler de ses problémes même avec sa famille et encore moins avec des inconnus, c'était plutot elle qui les écouter et les conseiller quand ils avaient besoin. Peter lui demanda si elle avait été alcoolique ou si elle connaissait des gens comme lui.
Un sourire furtif traversa le visage de November, elle avait l'impression qu'il se prennait pour quelqu'un qu'il ne fallait pas approcher, qu'il fallait traiter comme un paria. Elle détourna son regard des passants et le porta sur le visage interrogatif de Peter. Un soupir s'échappa des lévres de la jeune femme.
Elle se demandait si elle devait se confier ou non à ce jeune homme énigmatique, aprés tout il lui avait avouer ses défauts et ses addictions alors qu'il ne la connaissait même pas ! Elle décida alors de se laisser quelque peu aller aprés tout cela ne fera de mal à personne, peut être à elle-même mais ce ne serait pas la premiere fois.

" Eh bien, c'était ma mére",

avoua t-elle en détournant son regard de celui de Peter.

"Une droguée, une alcoolique et une débauchée ",

repris t-elle la gorge nouée.

November regarder d'un air absent l'étang, elle avait l'impression de revivre sa courte vie en accéléré, ses seuls moments de bonheur avec sa mére avait peut être lorsqu'elle était bébé et encore.
Elle se rappelait bien, toutes liaisons sans lendemain de sa mére, tous les mecs qui défilaient le week-end dans l'appartement, qui se servaient dans le réfrigirateur comme s'ils étaient chez eux et qui disaient à November et son frére "Salut je m'apelle X, je suis ton nouveau papa" mais il ne faisait jamais long feu, aprés avoir tiré leur coup, et fumé un peu trop de cannabis, ils partaient sans jamais revenir.
Tout y passé, injection, joints même les trucs les plus improbable : les spaces cakes, c'est à dire des gateaux où on a ajouté du cannabis et même des infusions. Bref, lorsque elle ne vit plus sa mére les week-end, November se jura pour elle et sa famille qu'elle ne deviendrait jamais comme sa mére.

Elle tourna la tête vers Peter et afficha un pâle sourire, il devait étre abasourdi qu'elle parle de sa mére ainsi, la personne qui devait la protéger toute sa vie de toutes les embuches et des difficultés mais November s'en fichait quelque peu, elle ne pardonnerait jamais à sa mére l'avoir tant fait souffrir. November se demanda pourquoi elle n'était pas partie lorsque Peter lui avait avoué ses addictions, puis elle compris pourquoi, ce jeune homme avait l'air malheureux de faire du mal autour de lui et surtout il semblait avoir honte, honte de se bourrer, se drogué et de ce qu'il était devenu. Mais November trouvait aussi en dehors de sa carapace quelque chose d'appaisant, rassurant.

[ Pour le coup des spaces cakes je tiens à signaler que je ne me drogue pas j'ai juste fait mes TPE sur ce sujet Surprised

]

Peter resta fixé sur la bouche de November. Son regard était planté dans le sien, à la recherche d'une once d'espoir. Bien entendu, il ne lui souhaitait pas de devenir un jour comme lui, il ne le souhaitait d'ailleurs à personne. D'ailleurs, il aurait même préféré éviter la conversation. Cela ne lui plaisait guère de savoir que November se soit retrouvée face à des problèmes de drogues, que se soit la concernant ou concernant quelqu'un de son entourage. Cette fille avait l'air d'une gentille extrême, et elle ne semblait pas mériter de vivre cela. Mais elle avait l'air en bonne santé, en bonne forme mentalement, bien qu'il ne la connaisse pas, et qu'elle se soit jetée dans un étang de seulement un mètre de profondeur ... ! Voir quelqu'un de sain et de normal le rendait positif et lui redonnait espoir. Alors si November avait pu se sortir de la drogue, pourquoi pas lui ? Pourquoi n'aurait-il pas lui aussi la force de se tirer de là, de changer de vie ? Il se prit alors à rêver de tout envoyer valser et de devenir quelqu'un d'autre, quelqu'un dont il serait fier.

Peter se perdit d'ailleurs un peu trop dans ses pensées, oubliant que November avait une révélation à lui faire. Elle semblait perdue, hésitante. Il vit son regard changer de direction, puis revenir sur lui. Se confier à propos de problèmes d'addiction n'était pas évident, il en avait été témoin seulement quelques minutes auparavant. Mais il avait besoin de savoir si c'était possible de s'en sortir, et comment surtout. Oui, en ce moment précis, Peter Lindon avait besoin qu'on lui donne de l'espoir pour continuer à vivre. Il supplia la jeune femme du regard, pour l'encourager à se confier à lui. Au bout de quelques secondes de silence, elle lui avoua alors la vérité. Sa mère était alcoolique et droguée ... November avait également ajouté "débauchée". Peter frissona. Ces trois mots qu'elle avait utiliser pour décrire sa mère, décrivaient également parfaitement le jeune homme. Il baissa la tête, honteux. Il espérait que jamais personne ne parle de lui de cette manière, bien qu'il doutait que quelque part dans New York, des dizaines et des vingtaines de personnes le haïssaient pour ses agissements et ses problèmes en tous genre.

Peter resta bouche bée, toujours la tête et les yeux baissés vers ses baskets. Mais comment avait-il pu tomber si bas ? Il se posait cette question depuis des jours, depuis qu'il était sobre. Il était tellement remonté contre lui même, qu'il se promit de ne plus toucher à une goutte d'alcool, et à de la drogue. Pour le moment, cela semblait facile. Il y a plusieurs semaines, il avait réussit à diminuer les doses, mais la boisson et la poudre le mettaient toujours dans un sale état, dans une transe qu'il connaissait très bien. Ces trois derniers jours se déroulaient donc plutôt bien, sans grand besoin de reprendre quelque chose. Mais jusqu'à quand ? Jusqu'à quand pourrait-il survivre sans drogue ? Sans alcool ? Combien de temps encore avant que l'enfer ne recommence, avant que Peter ne se rende compte de rien ? Il soupira, honteux. En plus de cela, il se détestait. Il était seul, désespéré, et sur les nerfs. Il ne survivrait jamais dans la vraie vie. Il ne s'en sortirait jamais.

Le jeune homme en conclut cela. Il était sobre, il était foutu, alors à quoi bon continuer de penser à lui, encore et toujours ? Il releva la tête, regarda November. Elle avait l'air bouleversée, bien qu'elle tentait d'esquisser un faible sourire, sans doute pour se convaincre que tout allait bien. Sans le vouloir, Peter posa sa main sur la sienne, et la pressa doucement. Il ne tentait rien, ne la draguait pas comme il l'aurait fait avec d'autre, déjà un verre dans le nez. Il voulait juste la consoler. Il savait qu'elle ne devait pas avoir confier cela à beaucoup de gens, surtout qu'elle portait les problèmes de sa mère sur son dos, sinon elle n'aurait pas aussi honte de l'admettre. Peter imagina ses proches parler de lui ainsi. Les larmes lui montèrent aux yeux. Il était heureux quelque part de ne plus avoir de nouvelles de ses parents. Mais en même temps, si il était encore avec eux, il ne serait peut être pas devenu comme ça, il serait peut être devenu la fierté de son père, serait peut être marié ou fiancé à l'heure qu'il est. Il avait fichu des années et peut être même sa vie entière en l'air. Son coeur se serra à se rompre.

- Je suis désolé, November ...

chuchota-t-il.